Actuellement, chaque race est décrite par un standard unique qui apporte des éléments précis sur les caractéristiques physiques idéales (couleur de la robe, proportions, forme de chaque partie du corps...) du chat.C’est la référence de base qui permet à un chat de race de ne pas être confondu avec une autre race, même similaire, ou d’un chat dit de gouttière.
Le L.O.O.F - Livre Officiel des Origines Félines
À la création du Livre Officiel des Origines Félines (équivalent du L.O.F chez le chien), tout fut remis à plat et un unique standard par race fut retenu. Aujourd’hui Le L.O.O.F est la seule instance officielle en France pour le recensement des chats de race et l’application de procédures très stricts quant à son élevage et son suivi . C’est lui qui délivre les pedigrees, les titres et diplômes des chats qui concourent dans les expositions félines. Ces diplômes sont la reconnaissance des chats conformes au standard. Plus le niveau de diplôme est élevé plus le chat est considéré « idéal » dans ses critères de race. L’ultime diplôme délivré est celui de Grand Champion d’Europe.
Quelques remarques importantes
Un chat "avec papier" ne signifie rien : en effet, pour la vente d'un chat en France, sont obligatoirement fournis par le vendeur ces fameux papiers : carnet de santé et la carte de tatouage.
En aucun cas, ces documents attestent que le chat appartient à une race ou non.
Seul le pedigree L.O.O.F (pour un chat né en France) constitue la preuve de l'appartenance à une race. Celui-ci est fourni à l’éleveur par le LOOF après vérification de la légitimité de sa délivrance.
- Pour les chats nés à l'étranger, le pedigree L.O.O.F n'est pas délivré, celui délivré dans le pays d'origine étant généralement reconnu par l'instance française.
Le prix d'un chat de race
Nombre de potentiels acheteurs sont surpris des tarifs pratiqués par les éleveurs, affirmant même parfois "qu'un chat ne saurait se vendre, mais se donner".
Les chats que l'on donne sont en général des animaux dont on se débarrasse, pour la plus grande majorité sans papiers ni pedigrees, non tatoués et non vaccinés (sans aucune garantie sanitaire). Leur valeur marchande, en tant que chat de race, est suspicieuse car aucun suivi génétique n’est enregistré … Même s’il existe quelques exceptions c’est encore et toujours une porte grande ouverte à toute supercherie. De plus, il est hors la loi de délivrer un animal avant ses 8 semaines, sans identification (tatouage ou puce électronique) et primo vaccination.
Certaines personnes se suffisent à leur porte-monnaie, par avarice ou tout simplement naïveté, mais de par leur façon d’accepter ce type d’agissement pourraient même inciter les éleveurs peu précautionneux d’entrer dans l’illégalité et se rendre coupable d’escroquerie même si leurs intentions restaient honnêtes.
Et n’oublions pas que le coût est aussi un facteur de sensibilisation quant à ses responsabilités envers un animal. De plus, proposer un chat à un coût moindre que celui du marché est encore là une porte ouverte aux trafiquants d’animaux qui n’hésitent pas eux à revendre l’animal au prix le plus élevé pour espérer un gros bénéfice financier.
L’éleveur, professionnel ou familial, est celui qui sélectionne génétiquement ses sujets (caractéristiques physiques et mentales) afin de produire un animal de qualité. Cela se qualifie sur des années de recherches et de travail sans compter le franchissement des frontières pour la recherche de sang et l’investissement de lignées étrangères pour éviter une stagnation de la race et une trop forte consanguinité.
Le coût de fonctionnement d’une chatterie :
l'équipement nécessaire (matériels et produits d’entretien de décontamination, allaises stériles, (la pièce est un investissement unique), biberons, compresses, produits de toilettage spécifiques au chat, litière, etc...),la nourriture (lait de sevrage, croquettes haut de gamme...),les soins (tatouage, vaccins et rappels, tests...),éventuellement la saillie (en moyenne 500 € soit environ 3000 FF),les pedigrees, et sans oublier les parents qui eux vivent, se soignent et s’alimentent à l’année :alimentation pour chattes gestantes et allaitantes,pilule ou médecine douce pour gérer les chaleurs,suivi vétérinaire tout au long de l’année,rappel de vaccins,bilan de santé,échographie,radiographie.
Quand tout va bien :
L’alimentation pour chaton, les suppléments dits « gâteries » tels que viande, poisson, fromage pour tous les éleveurs qui souhaitent une alimentation variée dans l’éducation des chatons.Les petits bobos au quotidien lors des jeux entre chatons : un coup de patte dans l’œil, un papier plastique avalé autant de péripéties et intrépidités qui mènent chez le vétérinaire …
Quand cela se complique :
urgences médicales (malheureusement souvent de nuit) pour les césariennes ou accouchements difficiles, premiers soins des chatons nécessitant parfois l’intervention du vétérinaire, l’allaitement au biberon (achat de lait maternisé et biberon) quand la maman n’a pas ou pas assez de lait, traitement médical des mammites de la mère, traitement anti-diarrhéique pour les chatons (fréquent lors du sevrage) etc. …Et encore tout autant de frais qui s’ajoutent à ces éleveurs familiaux qui ne peuvent se séparer de leurs chats stérilisés qu’ils continuent de chérir, d’alimenter et de soigner.Les chats reproducteurs sont fragiles car le stress lié à leur comportement sexuel peut lui aussi apporter quelques frais supplémentaires :Métrite, ictère, infections urinaires, anémie etc. …Sans oublier qu’il faut aussi chercher à placer les chatons : annonces dans les magazines spécialisés, participations à des expositions félines qui incluent le prix d’inscription les frais de déplacements (hôtels, restauration, essence, péage).Les chatons devront être vaccinés, tatoués ou pucés et être inscrits au LOOF afin d’en obtenir leur pedigree.Au bout du compte, une portée de 3 chatons peut revenir à l'éleveur, quand tout s’est très bien déroulé (aucune urgence médicale, aucun soin particulier, etc.) et en se basant sur les frais minimums (pas d’exposition féline, absence d’annonces dans les magazines, aucuns frais de déplacement), à 450 € (soit 3000 FF) par chaton .Il est très intéressant de faire connaître et reconnaître ses chats (ses lignées) par des juges qualifiés, aussi nous rencontrons souvent les éleveurs en expositions félines avec leurs chats adultes « en concours ». Une demande d’inscription à une exposition féline en concours coûte environ de 30 à 50 euros par chat.
Peu d’éleveurs font réellement des bénéfices tant ils s’investissent dans leur chatterie et pour espérer des bénéfices, en tenant compte du prix du marché actuel, il faudrait pouvoir produire et vendre en telle quantité qu’un effet inattendu pourrait survenir : le stress, la surpopulation, les maladies contagieuses, les risques multipliés, etc …En achetant un chat de race, le futur propriétaire s'assure un animal correspondant à des critères précis ….Sans pedigree, pas de telles garanties !L'acquisition d'un chat de race ne se fait pas à la légère, puisque votre future compagnon vous suivra pendant une quinzaine d'année en moyenne ! C'est un acte réfléchi qui changera votre vie, aussi vous pouvez décider à quoi ressemblera votre futur compagnon (physique et caractère) en vous tournant vers un éleveur reconnu.
Le prix d’un Burmilla
À titre indicatif, un Burmilla se vend entre 650 et 1200 €, parfois beaucoup plus lorsque le type est exceptionnel, les origines excellentes ou la couleur rare. Cela ne signifie pas pour autant qu'un chaton vendu 700 € sera de mauvaise qualité ! on pourra ainsi vendre un chat en qualité de chat de compagnie, en qualité de reproducteur, ou lorsqu'il sort du lot, en qualité de chat apte à concourir aux expositions félines.
Ces prix sont donnés en fonction du marché actuel et de la réglementation : inscription au LOOF des parents et descendances, établissement d’un pedigree, identification, primo vaccination.Sans oublier que les prix de vente d'un animal de race sont aussi en fonction de l'offre et de la demande. Un prix fixé à la baisse et en dehors du "marché" peut exposer les animaux à des dangers :- revente de l'animal à un laboratoire de recherche comme cobaye,- revente de l'animal à une animalerie où il sera vendu 3 fois ou plus que sa valeur réel (et non 3 fois le prix qu'il a coûté à son trafiquant)- revente à un particulier avec un bénéfice net.
Beaucoup d'éleveurs sont inquiets quant au devenir de leurs chatons et préfèreront vendre à des prix se situant dans une moyenne respectable plutôt que de risquer un trafic avec leurs animaux.Pour finir, le prix est aussi l’estime de la responsabilité de l’acheteur que l’éleveur espère pour ses chatons.
Le LOOF a reconnu deux standards pour les burmeses. Après des mois de discussions, la séparation des burmeses anglais et des burmeses américains semble admise par la majorité des éleveurs français.